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dimanche 30 janvier 2011

Mohammed El Baradei défend l'Iran des ayatollahs et s'allie avec les Frères Musulmans, ancêtres du Hamas et d'Al Quaeda

Caroline Glick

Aujourd'hui, le régime égyptien fait face à sa plus grave menace depuis l'assassinat de Sadate il ya 30 ans. Comme manifestants descendent dans la rue pour la troisième journée consécutive exigeant le renversement du président Hosni Moubarak, 82 ans, il est utile d'examiner les alternatives possibles à son régime.

Jeudi après-midi Mohammed El Baradei, l'ancien chef de l'Agence internationale de l'énergie de l'ONU, qui espère se présenter à   la présidence égyptienne,  est revenu en  l'Egypte de Vienne pour  participer aux manifestations anti-régime.

En tant que chef de l'AIEA, M. ElBaradei a protégé le programme iranien d'armes nucléaires au Conseil de sécurité. Il a maintes fois ignoré les preuves indiquant que le programme nucléaire de l'Iran est un programme militaire plutôt q'un programme énergétique civil. Lorsque la preuve est devenue trop flagrante pour l'ignorer, M. ElBaradei a continué de faire pression contre d'importantes sanctions du Conseil de sécurité ou d'autres actions contre l'Iran et a assimilé de manière obscène  le programme nucléaire présumé d'Israël  à celui de l'Iran.

Ses actions lui ont valu le soutien du régime iranien qu'il continue à défendre. La semaine dernière, il a rejeté la menace d'un Iran nucléaire armé affirmant à l'Agence d’Informations Autrichienne: «Il y a beaucoup d'exagération dans ce débat». Il a ajouté que  l'estimation discréditée de 2007 du US National Intelligence Estimate selon lequel l'Iran a abandonné son programme d'armes nucléaires en 2003 reste précise et d'actualité.

L'appui de M. El Baradei pour les ayatollahs iraniens est compensée par son soutien aux Frères musulmans. Ce groupe, qui constitue le mouvement d'opposition le plus grand et le mieux organisé pour le régime de Moubarak est l'ancêtre du Hamas et d' Al-Qaïda. Il vise la transformation de l'Egypte dans un régime islamique qui se tiendra à la pointe du jihad mondial. Ces dernières années, les Frères musulmans ont été de plus en plus attirés dans une liaison avec l'Iran tout comme le Hamas. Les avocats de la Fraternité musulmane  ont défendu les terroristes du Hezbollah qui ont été arrêtés en Egypte en 2009 pour complot visant à mener des attaques spectaculaires contre le régime.

El Baradei a été un ardent défenseur des Frères musulmans. Juste cette semaine, il a donné une interview à Der Spiegel pour défendre le mouvement djihadiste. Comme il le dit, «Nous devons cesser de diaboliser les Frères musulmans. ... [I] ls n'ont pas commis d'actes de violence en cinq décennies. Eux aussi veulent le changement. Si nous voulons la démocratie et la liberté, nous devons les inclure au lieu de les marginaliser. "

Les Frères musulmans ont, pour leur part, soutenu les aspirations politiques de M. El Baradei. Jeudi ils ont annoncé qu'il allaient se montrer à côté de M. El Baradei, le lendemain.

Ensuite, il ya le mouvement Kifaya. Le groupe apparut sur la scène internationale en 2004 quand il a exigé des élections présidentielles ouvertes et a demandé à Moubarak de ne pas briguer un cinquième mandat. Comme un groupe d'intellectuels se réclamant du libéralisme et les normes démocratiques, Kifaya a été accueilli comme un modèle de ce que l'avenir de l'Egypte pourrait devenir si on donnait la liberté d'agir aux forces libérales.

Mais les racines Kifaya et de l'idéologie de base ne sont pas libéraux. Ils sont anti-sémites et anti-américains. Kifaya a été formé comme un mouvement de protestation contre Israël avec le début de la guerre terroriste palestinienne en 2000. Il a gagné en vigueur en Mars 2003 quand il a organisé des protestations massives contre l'invasion américaine de l'Irak. En 2006 sa campagne pour obtenir de millions de signatures d'Egyptiens à une pétition demandant l'abrogation du traité de paix entre  Israël et l'Egypte a reçu une attention internationale.

Beaucoup d'experts de l'Egypte et les observateurs ont fait valoir cette semaine que les manifestants n'ont aucune chance de faire tomber le régime de Moubarak. Contrairement au renversement  du despote Zine El Abidine Ben Ali de la Tunisie, ils disent qu'il y a peu de chance que les militaires égyptiens vont abandonner Moubarak.

Mais les mêmes observateurs sont prompts à noter que celui qui choisit Moubarak pour lui succéder ne sera pas le bénéficiaire d'un tel soutien des organes de sécurité de l'Egypte. Et comme le sort des citoyens majoritairement pauvres de l'Égypte devient de plus en plus aiguë, le régime devient de plus en plus instable. En effet, son renversement est aussi proche de la certitude que ce qu'on peut imaginer dans les affaires internationales.

Comme nous le voyons, tous les successeurs possibles laïques et islamistes soit rejettent d'emblée le traité de paix de l'Egypte avec Israël , ou ne devront leur pouvoir politique qu'au soutien de ceux qui rejettent la paix avec l'Etat juif. Donc, si le régime égyptien tombe la semaine prochaine ou l'année prochaine ou dans cinq ans, le traité de paix est voué à disparaître.

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