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lundi 30 mai 2011

Tentative d'apaisement entre le Guide Suprême Khamenei et le Président Ahmadinejab

AFP avec Lepoint
Juste une remarque: cette dépêche insinue que Ahmadinejab est un "modéré" par rapport aux "ultras" et aux "conservateurs", c'est faux il n'est pas moins ultra ni moins conservateur qu'eux. Il s'agit d'une classique lutte pour le pouvoir.


Le guide suprême iranien Ali Khamenei est intervenu dimanche pour tenter de mettre fin à un mois de crise politique à la tête du pouvoir en Iran, demandant aux conservateurs religieux de cesser leurs attaques contre l'administration du président Mahmud Ahmadinejad. "La composition de l'exécutif est bonne et appropriée, et le gouvernement est en train de travailler", a déclaré l'ayatollah Khamenei dans une allusion aux violentes attaques de la ligne dure du régime contre l'entourage du président, et notamment son directeur de cabinet Esfandiar Rahim Machaie.

Le guide suprême iranien, qui recevait le Parlement où les conservateurs religieux dominent, a admis qu'il pouvait y avoir "des faiblesses et des problèmes" au sein de l'exécutif. Mais il a demandé aux députés - et au-delà à tous les ultras du régime - de cesser leurs attaques contre le gouvernement du président Ahmadinejad. "L'amitié et la modération dans le pays et dans les relations du Parlement avec le gouvernement sont une nécessité", a-t-il fait valoir.


L'appel de l'ayatollah Khamenei est intervenu alors qu'un violent conflit oppose le camp présidentiel aux conservateurs religieux se réclamant du guide, qui dominent la plupart des institutions. Ce conflit a été déclenché à la mi-avril par un veto de l'ayatollah Khamenei au limogeage du ministre du Renseignement Heydar Moslehi, un de ses proches, par le président Ahmadinejad. Les deux camps ont lié cet incident à une bataille pour le contrôle de l'appareil de renseignement avant les élections législatives de mars 2012. L'entourage du président n'a pas caché son intention d'y présenter ses propres candidats contre la majorité conservatrice actuelle, au grand dam de celle-ci. Furieux, Mahmud Ahmadinejad s'est retiré de toute activité publique pendant dix jours et a même menacé de démissionner, avant de revenir aux affaires début mai. Cette rébellion ouverte sans précédent contre le guide suprême, pivot institutionnel, politique et religieux de la République islamique, a déclenché la colère des ultra-conservateurs.

Tout en critiquant la "désobéissance" de Mahmud Ahmadinejad, ils se sont surtout déchaînés contre son entourage et notamment Esfandiar Rahim Machaie, accusé d'entraîner le président dans un "courant déviationniste" visant à saper le régime islamique. Ils n'ont cessé de réclamer, ces dernières semaines, le limogeage du principal conseiller du président, jugé trop libéral, trop nationaliste et trop influent au point d'être accusé par certains religieux d'avoir "envoûté" Mahmud Ahmadinejad. Ils s'en sont également pris à plusieurs autres proches du président, dont le président Hamid Baghaie accusé d'abus de pouvoir par la justice et certains milieux ultra-conservateurs.

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