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dimanche 2 octobre 2011

Sous la pression, la Jordanie suspend une loi criminalisant les allégations de corruption

AMMAN (AFP) - Près de 4.000 Jordaniens ont manifesté vendredi dans le centre d'Amman pour réclamer des "réformes réelles" et dénoncer un projet de loi controversé criminalisant les allégations de corruption.

"La loi anti-corruption protège les corrompus", "Nous voulons des réformes réelles", "Dégage Bakhit (le Premier ministre Maarouf Bakhit), nous voulons un gouvernement élu", ont scandé les manifestants, rassemblés à l'appel des Frères musulmans.

D'autres manifestations pour réclamer des réformes et dénoncer la corruption ont aussi rassemblé des centaines de personnes à Irbid, Jerash (nord), Karak et Dhiban (sud).

Dans un geste d'appaisement, le sénat avait reporté sine die le débat prévu jeudi sur la loi controversée approuvée mardi par 56 voix sur 96 députés présents (parmi les 120 membres de la Chambre basse). Le projet de loi est donc en suspens jusqu'à la prochaine session parlementaire prévue le 26 octobre.

Selon le texte controversé, "toute personne qui propage des rumeurs, ou attribue publiquement à tort à une personne des actes de corruption (...) affectant sa réputation, sa dignité et constituant une diffamation, sera sanctionnée par une amende de 30.000 à 60.000 dinars jordaniens (43.000 à 85.000 dollars)".

Le royaume hachémite est le théâtre depuis janvier de manifestations en faveur de réformes politiques et économiques et de l'éradication de la corruption. Ce mouvement n'a toutefois aucune mesure avec celui qui a secoué l'Egypte en début d'année, et encore moins avec celui réprimé dans le sang en Syrie.

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