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vendredi 8 mars 2013

Egypte: les nouvelles sont maussades


Des milliers de policiers en grève partout en Égypte
ont refusé de retourner au travail jeudi, pour protester contre ce qu'ils qualifient de politisation des forces en faveur des Frères musulmans, dont le président Mohamed Morsi est issu. 
La grève, qui en était à sa quatrième journée, représente une rare occasion où des policiers défient les ordres de leurs supérieurs. Le mouvement menace d'affaiblir les forces de sécurité égyptiennes, déjà ébranlées par deux années de troubles à la suite du renversement du président Hosni Moubarak.
En effet, il y a quelques semaines la Haute Cour administrative du Caire autorisait les policiers égyptiens à porter la barbe qui est un signe distinctif de dévotion en islam.
Policiers barbus  islamistes
"La Cour a décidé (...) que les agents de police avaient le droit de se laisser pousser la barbe", a déclaré le juge Maher Abou al Enine, rejetant la requête du ministère de l'intérieur qui souhaitait continuer à faire appliquer l'interdiction. Sa décision, qui confirme celle d'une juridiction inférieure, est définitive.
 
La grêve des policiers est un casse tête de plus pour le president Morsi:

Le Temps ( lisez l'article in extenso !)  resume ce qui se passe à Port Saïd , un important port égyptien où l'armée laisse pourrir depuis deux semaines une situation chaotique ,quasi insurrectionnelle, et se pose en arbitre entre la population qui est revoltée par la condamnation à mort de plus de 20 fans du club de foot local et le régime islamiste de Mohammad Morsi :

A Port-Saïd, à l’entrée du Canal de Suez, ce n’est pas la guerre qui fait rage. «Mais c’est presque pire», s’emporte Karim Arabi, tête brune dans un nuage de fumée grise. Derrière l’activiste de 27 ans, le centre des services de sécurité est de nouveau en flammes. Façade carbonisée, vitres brisées. Mardi, les abords de ce qui reste de la bâtisse blanche résonnent de «boums» confus, ceux des tirs de gaz lacrymogènes contre les cocktails Molotov des insoumis. Là-haut, sur le toit, les policiers assiégés – les derniers à ne pas avoir déserté la ville – défendent sauvagement leur territoire.

Dans la nuit de dimanche à lundi, où les combats de rue ont fait six morts – dont trois policiers –, Karim Arabi raconte les avoir vus jeter des blocs de béton sur la tête des protestataires, menés par les ultras de la cité portuaire. Le même jour, la violence a même viré au surréalisme quand, dans le chaos ambiant, militaires et policiers en sont arrivés à se tirer dessus.
«L’armée, venue à la rescousse, a tenté de jouer les arbitres, mais les flics ont tiré avec des balles et les soldats ont alors riposté. Bien sûr, les uns et les autres nient les faits. Et c’est bien là l’exemple révélateur de l’incapacité de nos institutions à gérer le pays», lâche-t-il, son keffieh noir et blanc autour du cou.

L'économie égyptienne s'enfonce. Pour economiser les devises (il n'en reste plus que pour trois mois d'importation de carburant et de farine, l'Egypte en est le plus grand importateur mondial) les carburants subventionnés (le litre d'essence est à 13 cts d'euro!) seront rationnés dés juillet comme nous l'apprenait  en février REUTERS / Le Maghreb Emergeant :
Le rationnement sera mis en place par un système de cartes donnant droit à une quantité limitée de carburants subventionnées. «Nous travaillons, dans le cadre de ce programme, à sa mise en oeuvre au début de la nouvelle année fiscale», c'st-àd-ire en juillet, a déclaré le ministre égyptien du Pétrole et des Ressources minières, Oussama Kamal, sur la chaîne de télévision CBC.

Ces quotas devaient initialement s'appliquer en avril, ce qui aurait coïncidé avec la tenue des élections législatives. Mais le gouvernement de Mohamed Morsi a préféré les reporter à l'après-scrutin. Globalement, les subventions diverses absorbent jusqu'à 25% du budget de l'Etat.

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