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mardi 21 janvier 2014

Les palestniens refusent au peuple juif le droit à un Etat

L'Editorial d'Evelyn Gordon dans le Commentary Magazine du 16/1/2014 met à nu le caractère irréaliste des efforts et de l'optimisme de John Kerry , le secretaire d'Etat américain qui tente de forcer la main aux israéliens et d'extirper des concessions aux conséquences catastrophiques.


Une Foi insensible à la réalité
Après que le scepticisme peu diplomatique du ministre de la défense israélien sur le processus de paix a suscité une mini crise diplomatique plus tôt cette semaine, le secrétaire d'État John Kerry a annoncé hier qu'il n'etait pas "découragé", expliquant: «Je crois fermement dans les perspectives de la paix."

En cela, Kerry n'est pas le seul: Toute une industrie est née autour de la conviction que la paix israélo-palestinienne est imminente, réalisable, et cette conviction n'est jamais "découragée" par les faits.

Par exemple  une recente enquête d'opinion a pour titre :

"La majorité des Israéliens (63%) et des Palestiniens (53%) soutiennent la solution à deux Etats."

Cela semble très prometteur, jusqu'à ce que vous lisiez les petits caractères. Et puis il s'avère que la plupart des Palestiniens n'acceptent pas une solution à deux Etats, ou du moins, pas dans les  termes que "tout le monde connaît." En fait, lorsqu'ils sont présentés avec les éléments de ce paquet que "tout le monde connaît", défini par ce que les experts appelent les paramètres de Clinton et l'Initiative de Genève, 53 pour cent des Palestiniens le rejettent, tandis que seulement 46 pour cent l'approuvent.

En outre, plusieurs clauses spécifiques ont été rejetées par les Palestiniens et par les Israéliens, même si les Israéliens ont approuvé l'ensemble des conditions à 54 pour cent contre  37 pour cent.

Par exemple, les Palestiniens sont opposés à la solution que "tout le monde connaît« pour diviser Jérusalem (Israël conserve les quartiers juifs, y compris le quartier juif de la Vieille Ville et le Mur occidental, tandis que les Palestiniens obtiennent les quartiers palestiniens, y compris le reste de la Vieille Ville et le Mont du Temple) par un énorme 68 pour cent contre 32 pour cent. C'est conforme à leur refus de longue date de reconnaître tout lien juif que ce soit avec Jérusalem. Mais les Israéliens l'ont également rejeté massivement à 56 pour cent contre 37 pour cent, conformément à leur opposition de longue date de céder le lieu le plus saint du judaïsme, le Mont du Temple. Cette opposition commune reflète également le fait que les deux côtés se rendent compte de la simple  impossibilité pratique de cette proposition (comme je l'ai expliqué ici).

Par une majorité encore plus grande, 71 pour cent à 28 pour cent, les Palestiniens s'opposent à l'idée d'un Etat palestinien démilitarisé (les Israéliens, sans surprise, la soutiennent). Pourtant, cette question a longtemps été reconnue par les médiateurs internationaux comme un élément de sécurité essentiel de tout accord possible.

Concernant les réfugiés, les enqueteurs ont réussi à élaborer une proposition rejetée par les deux parties. Les Palestiniens s'y sont opposés par une marge relativement étroite, de 52 pour cent contre 46 pour cent, ce qui m'a d'abord surpris: la plupart des sondages montrent une opposition palestinienne beaucoup plus forte à renoncer à leur rêve d'éliminer l'Etat juif en y réinstallation des millions de Palestiniens. Mais après avoir lu les petits caractères, j'ai compris pourquoi: Sur cette question, les enquêteurs ont évoité les paramètres de Clinton en faveur de l'Initiative de Genève, qu'aucun gouvernement israélien n'a jamais accepté ni n'acceptera.

Selon ce plan, Israël cède son droit de déterminer le nombre de Palestiniens qu'il laisse entrer sur son territoire, pour s'engager à accepter le nombre moyen accepté par d'autres Etats-dont certains, comme la Jordanie, ont accordé la citoyenneté à des millions de Palestiniens. Par conséquent, il a recueilli moins d'opposition palestinienne que la version habituelle, qui laisse à Israël de décider combien il accepte de Palestiniens. Mais, sans surprise, les Israéliens ont rejeté de façon décisive cette proposition (50 pour cent contre 39 pour cent).


Enfin, il ya la qustion la plus importante de toutes: même "après la création d'un Etat palestinien indépendant et après le règlement de toutes les questions en litige" les Palestiniens ont quand même rejeté "la reconnaissance mutuelle d'Israël comme l'Etat du peuple juif et de la Palestine comme l'Etat du peuple palestinien ", par une majorité de 56 pour cent contre 43 pour cent. Bref, même une fois toutes les autres questions «résolues», les Palestiniens refusent toujours de reconnaître le droit du peuple juif à un Etat bien à lui.

Alors qu'est-ce que cela signifie exactement losrqu'on constate que les Palestiniens "soutiennent une solution à deux Etats"?

La même chose que cela a toujours signifié, comme l'a révélé le sondage, inhabituellement honnête, de 2011: pas deux Etats vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, mais deux états servant de tremplin à l'élimination ultime d'Israël. C'est pourquoi ils insistent sur la réinstallation des millions de Palestiniens en Israël, c'est pourquoi ils rejettent tout lien juif à Jérusalem, et c'est pourquoi ils ne peuvent pas reconnaître Israël comme "l'Etat du peuple juif."

Et tant que cela reste vrai, la conviction de Kerry dans "les perspectives de paix» est vraiment «messianique», mais il était imprudent de la part de Moshé Yaalon de l'avoir dit.

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