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samedi 15 janvier 2011

Tunisie : le "brouillard de guerre" se dissipe. La liberté d'expression est maintenue, les opposants peuvent rentrer au pays.

France24 
Ben Ali a quitté la Tunisie pour trouver refuge en Arabie saoudite. La situation progresse rapidement à Tunis : le président du Parlement Fouad Mebazaa assure l’intérim, le Premier ministre doit former un gouvernement d’union nationale.C’est finalement le président du Parlement tunisien Fouad Mebazaa qui assure la direction du pays depuis samedi 15 janvier, après que le Conseil constitutionnel l’a proclamé président par intérim. Fouad Mebazaa a d’ailleurs prêté serment ce samedi dans son bureau à l'Assemblée, selon l’Agence France Presse (AFP). L’article 57 de la Constitution tunisienne a donc eu raison du Premier ministre de Ben Ali, Mohamed Ghannouchi, qui avait revendiqué vendredi la présidence par intérim.

Fouad Mebazaa a maintenant 60 jours au maximum pour organiser un scrutin présidentiel - un délai extrêment serré dans un pays qui n’a jamais connu d’élections libres de son histoire.
"Tous les Tunisiens sans exception et sans exclusive" seront associés au processus politique, a indiqué samedi midi Fouad Mebazaa dans une brève allocution après sa prestation de serment, signifiant que l’opposition serait invitée à prendre part au scrutin.

Un nouveau gouvernement devrait être formé par le Premier ministre dans les jours qui viennent avec, peut-être, la participation de l’opposition à en croire les propos tenus par Foued Mebazaa : "l'intérêt supérieur du pays nécessite un gouvernement d'union nationale". Le Premier ministre a également annoncé que les opposants et exilés tunisiens étaient libres de rentrer au pays.

Le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a répondu via l'AFP en annonçant ce samedi son retour en Tunisie.

Samedi matin, des manifestations ont débuté dans des villes de province pour réclamer le départ de M. Ghannouchi, avant que le Conseil constitutionnel ne donne son blanc-seing à Fouad Mebazaa. Des milliers de personnes, sorties dans les rues, se sont ensuite dispersées à la demande l'armée sans incident grave, en apprenant la nouvelle de son remplacement par le président du Parlement.

Ces rassemblements ont eu lieu malgré l’état d’urgence décrété vendredi, et alors que la situation sécuritaire reste électrique dans le pays : plusieurs quartiers de la banlieue de Tunis ont vécu une nuit au rythme des pillages et des agressions, et l’armée a fait survoler la ville par des hélicoptères. Le centre de la capitale a progressivement été bouclé.

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