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vendredi 20 avril 2012

Antisémitisme des Eglises d'Orient : la source n'est pas musulmane

Il est révélateur que les minorités non-musulmanes qui ont souffert de discrimination et de violence de la part des islamistes - y compris les Yézidis, les Mandéens et Baha'is - n'ont jamais accusé les Juifs ou le sionisme de persécution ; leurs religions n'ont pas mené à des doctrines antisémites.

Le cas de la communauté baha’ie est particulièrement important car, en raison du centre mondial de la religion situé à Haïfa, des accusations de collaboration avec Israël peuvent facilement être portées contre les baha'is. Pourtant, la Maison Universelle de Justice ne s'est jamais plainte d'un complot juif/sioniste contre les communautés baha'ies en Iran et dans la région. Elle a toujours préféré, à juste titre, lier le problème à l'application de la loi islamique traditionnelle sur la condition des non-musulmans et la punition de l'apostasie, en même temps que les attitudes de suprématie raciale favorisées par la promotion de la charia.

En fin de compte, l'antisémitisme parmi les chrétiens du Moyen-Orient à l’égard peuple juif dans son ensemble est établi sur la participation au déicide (i. e. la mise à mort de Jésus). Comme l'a dit Mgr Saliba : "les conspirations juives sont «toutes naturelles» puisque les Juifs ont remercié le Christ de ses miracles en le crucifiant".
Il est encore plus significatif que le Pape Shenouda III de l'Église copte orthodoxe a fustigé les églises occidentales pour avoir exonéré les Juifs de la mort du Christ, dans une interview télévisée du 8 avril 2007. Il a fait valoir que : les Juifs étaient les « assassins du Christ », car « le Nouveau Testament affirme qu'ils le sont ».

Il est clair, qu'en général, les Églises orientales ne sont pas encore allées au-delà de ces motifs antisémites malsains et désavoués par le Vatican dans sa déclaration Nostra Aetate publiée en 1965, après le Concile Vatican II.

Si l'antisémitisme au Moyen-Orient et en Afrique du Nord doit être éradiqué, la charge de la réforme théologique ne peut évidemment pas être une tâche réservée aux seuls musulmans.

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