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lundi 10 juin 2013

L'Arabie Saoudite pratique la crucifixion des cadavres exposés ainsi en public

Amnesty international dénonce :

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Cinq Yéménites ont été décapités puis « crucifiés » le 21 mai au matin dans la ville de Jizan, tandis qu'un Saoudien a été exécuté dans la ville d'Abha (sud-ouest du pays).

Des photos ayant émergé sur les médias sociaux le jour même semblent montrer cinq corps décapités suspendus à un poteau horizontal tandis que les têtes sont emballées dans des sacs.

Ces décapitations et la « crucifixion » qui a suivi ont eu lieu devant l’université de Jizan, où les étudiants passent actuellement leurs examens.   

En Arabie saoudite, la « crucifixion » est une pratique ordonnée par les tribunaux dans le cadre de laquelle le corps est présenté en public à la suite de l’exécution, accompagné de la tête dans le cas d’une décapitation préalable. Elle se déroule en place publique à des fins de dissuasion.

Une sixième exécution a eu lieu le même jour à Abha ; selon le ministère de l’Intérieur, il s’agissait d’un Saoudien condamné pour meurtre.

Amnesty International a recensé 47 exécutions en Arabie saoudite depuis le début de l'année - soit 18 de plus qu'à la même période l'an dernier, et 29  de plus qu'en 2011.

Ces six exécutions portent à 12, voire plus, le nombre de personnes mises à mort en Arabie saoudite pour le seul mois de mai. Au moins 19 des personnes exécutées cette année sont de nationalité saoudienne.

L’Arabie saoudite applique la peine de mort pour un large éventail d’infractions, dont l’« adultère », le vol à main armée, l’« apostasie », le trafic de drogue, les enlèvements, le viol et la « sorcellerie ».

Le taux d’exécution dans le pays serait en outre plus élevé que ce que les statistiques publiques indiquent, car des exécutions n'ayant pas été annoncées et s’étant déroulées dans le secret ont été signalées.

Les autorités saoudiennes font régulièrement fi des normes internationales d'équité des procès et des droits de la défense ; les accusés se voient souvent refuser une assistance juridique et ne sont pas informés de la progression de leur procès.

Ils peuvent être déclarés coupables uniquement sur la base d’« aveux » obtenus sous la torture ou d’autres formes de mauvais traitements.

L’Arabie saoudite continue par ailleurs à exécuter des personnes condamnées pour des crimes qu’elles auraient commis alors qu’elles étaient mineures, ce qui constitue une violation du droit international.

En janvier 2013, Rizana Nafeek, une employée de maison sri-lankaise, qui avait 17 ans quand elle a semble-t-il tué un nourrisson dont elle s'occupait, a été décapitée. Elle n’a pas pu s’entretenir avec un avocat et a affirmé que ses « aveux » lui avaient été arrachés sous la contrainte.

En mars 2013, sept hommes, dont deux étaient mineurs au moment de leur arrestation, ont été fusillés sur une place publique à Abha.

Ils n’avaient pas officiellement été informés de l'imminence de leur exécution, mais ont appris la nouvelle par des amis et des parents qui leur avaient envoyé des photos de sept tas de terre érigés sur la place.

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