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jeudi 30 janvier 2014

Pas de sanctions pour les violeurs qui epousent leurs victimes dans les pays arabes

 Le service d'information des affaires humanitaires de l'ONU IRIN publie un article sur les conséquences d'ne loi qui permet à un violeur d'echapper aux poursuites s'il épouse sa victime.
Extraits:

Les agresseurs sexuels échappent aux sanctions en Jordanie


AMMAN, 30 janvier 2014 (IRIN) - Nawal*, employée de ménage dans un magasin de l’est d’Amman, regrette le jour où elle a accepté d’effectuer des heures supplémentaires et de faire le ménage au domicile de son employeur. Il s’agissait d’un piège : il l’a ramenée chez lui et l’a violée.

Une enquête a permis de confirmer ses allégations, mais Nawal dit que la procédure judiciaire n’a pas permis que justice soit rendue. Son violeur a bénéficié de l’article 308 du code pénal jordanien, un article controversé qui permet à un violeur d’échapper à la prison s’il épouse sa victime et vit avec elle pendant cinq ans.
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« Je n’ai pas eu d’autre choix que de l’épouser, car je ne voulais pas perdre mon enfant », a dit Nawal. Les enfants nés hors mariage sont souvent retirés à leur mère. Ils risquent également d’être victimes de discrimination toute leur vie.

Une petite cérémonie de mariage a été organisée et l’agresseur a échappé à la prison.

« Je ne me souviens pas de la fête, car je n’en avais rien à faire », a dit Nawal. « Je pensais juste au fait que j’étais condamnée à passer le restant de mes jours dans la maison où j’avais été violée ».
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Le juge Fawzi Nahar de la Grande Cour d’assises soutient que les mariages entre violeurs et victimes ne sont pas courants en Jordanie. Il a dit à IRIN que l’on recense entre 6 et 12 cas par an.

Au cours de ces quatre dernières années, environ 159 violeurs ont pu échapper aux sanctions en se mariant, selon Taghreed Al-Doghmi, avocat et militant qui vient de publier une enquête sur la question.
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Dans les pays voisins, comme la Syrie et le Liban, des lois similaires sont remises en cause.

Le 22 janvier, le parlement marocain a abrogé un article du code pénal qui permettait à l’auteur d’un viol d’échapper à la prison en épousant sa victime mineure.

Le changement est survenu après deux années de combat et une pétition signée par un million de personnes après le suicide d’Amena Filali, 16 ans. La jeune fille s’est tuée après avoir été contrainte d’épouser son violeur qui l’aurait battue à de multiples reprises pendant leur mariage qui a été de courte durée.



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